Oh pinaise !!!
Début des vacances. J'suis trop contente. Ce petit we entre copines m'aura demandée un chouia de logistique et l'engagement de deux volontaires désignés, mais on y est arrivé !!!
Tout etait carré: vendredi soir, vacances scolaires. Ramassage scolaire: 16h30. Maman et les enfants chez Papi Mami, Papa à l'aéroport pour aller voir son copain frontalier. Maman dépose les enfants, et zou, direction CHEZ LES COPINES !!!! Pour le we entier!!! A moi la rigolade, le planteur, les pistaches et le saucisson !
J'adore mes copines. Une bande de foldingas retrouvée en partie sur FB, après pour certaines une séparation d'une bonne dizaine d'années. Comme je suis pas mal isolée dans ma campagne, ça me fait du bien de pouvoir leur causer presque tous les jours, et de pouvoir échanger une petite vanne ou un mot d'encouragement de temps en temps. Et là on passe le cap de la toile, pour toucher du doigt les 10 ans de route qui nous séparent ... Moi je trouve ça dingue. Toutes différentes mais au fond cet indéfectible lien de « l’humour -de- chez- nous- qui- fait- peut-être – rire- que –nous- et- on- s’en- fout» qui fait du bien, celui qui fait que même 10 ans + tard on est encore capables de se trouver des sujets de conversations « en live » sans gêne ni fausse pudeur, et surtout de partager quelques fous rires réparateurs dans ce monde de dingues. Pis au cas où tu te rappelles pas que t’as quand même vieilli et que ça t’a pas forcément nui, tu ressors d’un chapeau un paquet de photos black&white de l’époque et déjà là tu rigoles. Et tu te félicites d’avoir dans ta trentaine à priori balancé ton pull boule xxl et ton pantalon écossais, le tout porté sous un carré au ras des oreilles.
Ce genre de we, c’est simple, c’est tout simplement IN-DIS-PEN-SA-BLE !
D’abord pour se souvenir qu’on est aussi un individu et pas qu’une mère à la maison en jogging voire pire. Parce que dites vous bien une chose : si chez vous vous avez réduit votre vision de vous-même à celle d’une hystéro du ménage qui baigne dans du mou de nourrisson et qui ne fera plus rien d’autre de sa vie, lorsque vous sortez de chez vous, seule, et que vous dites que vous avez 3 enfants (ou mieux), on vous admire déjà. Ca console non ??
Je culpabilise beaucoup sur cette fichue condition de femme au foyer. C’est pas très clair cette histoire. Je me sens toujours conne quand on me demande ce que je fais dans la vie. Evidemment une nana avec un bac+4 avec 10 d’expérience (et non je dilue pas par vantardise mais pour situer), on se dit que forcément elle a un taf et du solide, un truc qui gagne. Enfin surtout pour la génération de nos parents, qui nous ont évidemment poussé(e)s en ce sens. Alors je me sens toujours obligée de me justifier de ma non activité professionnelle. Et je ne me sens pas franchement à l’aise dans l’idée de dépendre autant de papa. Alors je m’active deux fois + dans la maison, comme pour y justifier ma place.
Puis parfois j’arrive à voir le truc autrement. Si papa a autant de liberté dans son travail, qu’il n’a pas à emmener les enfants à l’école le matin, ni à s’inquiéter de savoir qui va les récupérer le soir, avec un petit goûter, ni encore d’avoir à s’occuper des bains ou des devoirs de la grande, de signer les cahiers, de commander les pains aux chocolats (et de les bouffer aussi si c’est pas du sacrifice ça…), d’aller aux réunions, de faire les sacs, le linge, le ménage et les courses sauf exception et j’en passe, tout cela serait-t-il plus simple ??? Et qui mieux que moi (vous ?) est qualifié pour ce poste merde non rémunéré à la fin ! J
Et si aujourd’hui après 3 années pas toujours super rigolotes j’arrive à refaire certaines choses, il n’est pas exclu que le temps avançant je puisse enfin voir le bout du tunnel et me dire que j’ai su faire et sait encore faire d’autres trucs, à part ça. !? Manque la gnaque encore, mais je sais que je saurai ne pas me contenter de cette condition - il faut bien le reconnaitre parfois confortable - le moment voulu.
C’est pas du positivisme ça ?
Et puis après 3 jours d’emploi du temps d’ados attardées, comme nous sommes toutes d’accord de les résumer, j’étais plutôt heureuse de récupérer ma marmaille, toute contente de me voir, et de réintégrer mes pénates avec Papa rentré la veille.
Bilan du reste de la famille : Papa content de son we aussi, tranquille avec ses copains. Enfants parés à rentrer, pressés de voir Papa. Papi et mami morts de rire tout le we apparemment . Je cite mamie : « Ton J2, il a une Wonder dans le (censuré) !!! ».
Et ça, c’est clair.
Je revois sans cesse ce sketch de Foresti quand elle est célibataire sans enfant et qu’elle croise ses copines mères de famille, un coup à Disneyland tellement c’est super magique d’avoir des gamins, et le lendemain hirsutes, au bout du rouleau, qui lui lâchent dans un râle de ne jamais en avoir.
Avec les 3, je ressens un coup l’un un coup l’autre plusieurs fois dans la journée.
Sans être une passionnée du comportementalisme, voir une fratrie évoluer sous le même toit, à plus forte raison avec deux specimens du même âge, c’est quand même … intéressant !
Je passe sur les conneries des derniers jours, ça c’est le côté tunnel et/ou Wonder : un bouchon de lotion dans mon pot de crème, un rouleau de pq à repêcher vous savez où, 2 tapis à laver, une moquette à désencrayonner, 3 touches en moins au clavier de Papa, des litres de jus de pommes à terre, quelques livres en moins, un chat barbouillé, des heures de roulades à caprices cumulées, non moins d’heures de Piwi (je conseille pour les pauses), plusieurs inondations tsunamiques dans la salle de bain, 10 paires de chaussettes évanouies comme par magie et des séances de maquillage privées sponsorisées à l’insu de mon plein gré par moi-même. L’avantage de la poudre libre, c’est juste les empreintes...ça soulage de pouvoir engueuler le VRAI coupable.
Pour le reste, on assiste à des conversations du domaine du surnaturel entre les trois bougres et on continue à bien se marrer. On ne sait pas trop si un des 3 commande vraiment, c’est plutôt chacun son tour et tout pour la déconne. Pour changer de la baston et en bons vieux geeks, papa et moi on commence à les initier à nos vieux jeux PS2. J’ai bon espoir de les initier assez vite au UNO, puis au tarot. Et si tout marche comme prévu, d’en faire de grands joueurs de poker ! J On a essaye la forêt aussi, mais on a pas réussi à les paumer, alors on s’est dit qu’il va bien falloir faire avec, en basculant sans cesse de la pure gueulante nerveuse au fou rire nerveux.
Non sans rire, ça fait du bien aussi de voir qu’on peut quand même commencer à faire quelques trucs en se prenant moins la tête 2h avant, rien qu’en se demandant comment on va charger la bagnole. Et la perspective de dimanches en famille à jouer aux cartes, à la console et au pire d’aller marcher (là celles qui me connaissent sont mortes de rire) est en passe de se concretiser.
Comme me diraient mes copines, « allez la blondasse, le vla le bout du tunnel !!!! ». Bon, on a pas encore les pieds dehors, mais ça colle moins aux pompes ! Faut qu’ça passe !!!
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